Douleur à la jambe et Bandelette urinaire

Plusieurs femmes font face au problème d’incontinence urinaire. On estime qu’en moyenne, une femme sur sept en souffre. Chez les quadragénaires, le problème est encore plus répandu, car une femme sur trois en est victime.

Les personnes affectées le vivent très mal puisque ces pertes incontrôlables d’urine affectent leur quotidien. Ces pertes d’urine peuvent surgir de jour comme de nuit, causant de la gêne. En fonction de la cause, on distingue principalement 3 formes d’incontinence urinaire :

  • L’incontinence d’effort, présente dans 50% des cas,
  • L’incontinence par urgenturie qui touche 20% de femmes souffrantes,
  • L’incontinence mixte dont la cause est à la fois l’effort et l’urgenturie, qu’on retrouve dans 30% des cas.

Les fuites urinaires surviennent suite à une besoin pressant ou sans besoin préalable. Elles peuvent surgir lorsque vous portez une charge, vous éclatez de rire, vous éternuez ou vous pratiquez une activité sportive. C’est un problème auquel il faut trouver une solution durable.

Bandelette incontinente : les dangers

Dans la plupart des cas, les personnes souffrant de fuites urinaires sont à la recherche de solutions à ce problème qui affecte leur quotidien. Pour pallier cela, les bandelettes sous-urétrales ont fait leur apparition il y a une vingtaine d’années.

Les bandelettes sont implantées dans les organes génitaux des femmes incontinentes par voie chirurgicale. Il s’agit d’une mesure permanente puisque les bandelettes s’attachent à d’autres organes et rendent la procédure de retrait compliquée.

Les bandelettes incontinentes sont des éléments en treillis de polypropylène qui se présentent sous la forme de filet. Leur pose dure 30 minutes en chirurgie mineure, pour un résultat qui sera permanent. C’est une aubaine pour toutes ces femmes en quête de solution définitive.

Cette opération, qui a pris de l’ampleur ces dernières années, n’est pas sans danger. Des effets secondaires comme des douleurs chroniques et invalidantes peuvent apparaître dans le dos, l’abdomen, le périnée, le vagin, le pubis et les cuisses.

Ces effets indésirables uite à une opération de pose de bandelette sont visibles chez environ 12% de patientes. Santé Canada a d’ailleurs rapporté que cette bandelette peut être à l’origine de :

  • Perforation des organes ou des tissus,
  • Douleurs chroniques,
  • Troubles urinaires,
  • Douleurs pendant les rapports sexuels.

Les hématomes liés au TOT

La méthode du TOT (Trans-obturator-tape) est très souvent utilisée pour poser la bandelette. L’opération consiste à inciser latéralement les plis situés entre la cuisse et la vulve. Elle a pour but de remplacer les structures de soutien de la vessie et de l’urètre qui sont défectibles.

Il peut y avoir des complications en lien avec l’intervention. Si ce n’est pas pendant l’opération proprement dite, ce sera dans les 48 heures qui suivent. Après cette intervention, des hématomes peuvent faire leur apparition.

On appelle hématome une blessure non apparente débouchant sur un écoulement sous-cutané de sang. Il se présente comme un bleu et peut être plus ou moins grave. Dans le cas où il apparaît, une nouvelle opération sera nécessaire pour son évacuation.

Les effets secondaires d’une bandelette urinaire

Une fois votre bande incontinente posée, vous n’êtes pas à l’abri de complications. L’intervention peut vous exposer à des infections, à d’autres complications urinaires et à des douleurs.

Les infections

Bien que le risque d’infection causé par la bandelette urinaire soit quasiment inexistant, il y a tout de même des possibilités d’être infecté par la sonde urinaire. Dans ce cas, une prescription d’antibiotiques est conseillée.

Des complications urinaires

La pose de bande d’incontinence peut déboucher soit sur des difficultés à uriner soit sur une rétention aiguë d’urines. Dans le premier cas, votre urètre peut être comprimé par la bandelette. D’autres complications sont dues au retrait de la sonde vésicale.

Il peut arriver que vous ayez plus envie d’uriner suite à votre intervention. Le besoin peut être plus fréquent et plus urgent que d’habitude. Ce rythme ne va durer que quelques jours ou quelques semaines.

Les douleurs

Il est tout à fait normal de ressentir des douleurs après la pose de la bandelette. Il peut s’agir des crampes à la racine des cuisses et des douleurs au niveau du périnée. Ces douleurs sont habituellement supportables et ne se font ressentir que pendant quelques jours.

Autres possibilités

Dans la mesure où votre opération a été difficile, il peut y avoir des difficultés à cicatriser. Des douleurs intenses qui se font ressentir et/ou un écoulement au niveau de votre cicatrice doivent vous alerter. Vous devez reprendre contact avec votre chirurgien.

Il existe également le risque d’une érosion au niveau du vagin, de l’urètre et de la vessie. Bien qu’elle soit rare, cette complication nécessite une nouvelle intervention chirurgicale. Le but va être l’évacuation de la bandelette.

Consulter un professionnel de santé

Pendant très longtemps, l’implantation de bandelettes d’incontinence a été présentée comme une solution miracle sans risque de complication. C’est après le retour des patientes que les médecins ont pris conscience des dégâts que peut causer ce dispositif médical.

Entre 2010 et 2014, les avis sur des complications subies par des patientes ont été recueillis. Le corps médical a pu avoir une idée précise des effets de l’implantation de bandelettes. Il est désormais demandé aux médecins d’informer les patientes des risques encourus.

À cet effet, nous recommandons aux femmes qui envisagent la pose de bandelette comme solution à leur incontinence de se rapprocher de leur médecin. Celui-ci sera à même de vous donner les bonnes informations sur les complications et risques éventuels.

Environ 10% de femmes subissent des complications sur les 5 ans qui suivent la pose de ruban. Dans 5% des cas, elles doivent de nouveau se faire opérer. Faites-vous accompagner par un professionnel de santé afin de limiter les complications.

Dans la majorité des cas lorsque les complications surgissent, les solutions que proposent les médecins sont les suivantes :

  • Pour traiter la douleur, les injections de cortisone,
  • Pour la détente des muscles du bassin, la physiothérapie,
  • Pour le retrait total ou partiel de la bandelette, une nouvelle opération chirurgicale.

L’incontinence urinaire est un problème de santé à part entière. L’implantation de bandelettes sous-urétrales est une option pour régler ce mal. Toutefois, il est important de considérer tous les risques et complications liés à cette intervention avant toute prise de décision.

Auteur de l’article : Roslyn